Frontière américano-mexicaine : Les évêques rappellent « la responsabilité partagée de préserver la vie humaine »

« Toutes les nations ont la responsabilité partagée de préserver la vie humaine et d’assurer une immigration sûre, ordonnée et humaine, y compris le droit d’asile. »
Les États-Unis font face à l’afflux de milliers de migrants, et notamment de mineurs non-accompagnés, venus du Mexique. Un « défi » selon la Maison-Blanche, une « crise » selon Andy Biggs, élu républicain à la Chambre des représentants des États-Unis en Arizona.
Pour le gouverneur du Texas, Greg Abbott, “cette crise est le résultat de la politique d’ouverture des frontières du président Biden”. Et il l’affirme, « elle invite à l’immigration illégale et crée une crise humanitaire au Texas en ce moment même qui va s’aggraver de jour en jour ».
Dans ce contexte, les évêques américains et mexicains, qui se disent « quotidiennement témoins du dilemme auquel nos sœurs et frères migrants sont confrontés », ont tenu à publier une déclaration commune.
Selon eux « de tels défis nécessitent des solutions humanitaires ». Les religieux commencent par rappeler que la migration est « une question de vie ou de mort » pour ces populations et que « la situation est d’autant plus difficile pour les enfants ».
S’ils acceptent « sans aucun doute » le droit aux nations de « maintenir leurs frontières », ils tiennent à préciser que « toutes les nations ont la responsabilité partagée de préserver la vie humaine et d’assurer une immigration sûre, ordonnée et humaine, y compris le droit d’asile ».
C’est pour cette raison qu’ils appellent les gouvernements, dirigeants politiques et la société civile à « travailler ensemble pour accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants conformément à leur dignité intrinsèque, ainsi que pour travailler avec d’autres pays de la région pour éliminer les conditions qui obligent leurs citoyens à recourir à une migration dangereuse et irrégulière, produisant des solutions à long terme ».
Les évêques poursuivent en valorisant « l’unité familiale », qui doit selon eux être « un élément essentiel de toute réponse ».
« Nous demandons qu’une attention particulière soit accordée aux populations particulièrement vulnérables, comme les enfants. Nous demandons instamment que des structures soient mises en place et que des réformes de nos lois soient faites pour à la fois promouvoir une culture d’accueil pour nos sœurs et frères et respecter la souveraineté et la sécurité de nos pays. »
Les évêques rappellent pour finir leur engagement aux côtés des gouvernements américains et mexicains.
M.C.
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